PDV dans les temps

Les 72 heures de Pont-de-Vaux ont lieu les 25, 26 et 27 août 2023. D’ores et déjà, cette 36e édition se présente sous les meilleurs auspices. Maurice Maingret et son équipe sont depuis des mois sur le pont pour que tout soit parfait le jour J. Rencontre avec l’une des têtes pensantes de cet événement incontournable de la compétition quad en Europe.

Propos recueillis par Sébastien Soulié

LMDQ : Comment se déroule la campagne d’engagements pour PDV 2023 ?

Maurice Maingret : C’est un beau succès. Le Kenny Contest est complet, et ce depuis 2 mois. Nous aurons donc 110 équipages au départ, avec une majorité de solos. La formule 2 x 2 heures plait beaucoup. En ce qui concerne le Mondial, cela se remplit bien. Il y a encore de la place. Nous avons à ce jour plus de 70 équipages. Nous en avions 45 en 2021 car nous étions sous contrôle sanitaire à l’époque. Nous étions environ à 70 en 2022 et cette année, l’engouement se poursuit. C’est vraiment intéressant !

Tu expliques comment cet engouement ?

Nous avons constaté un phénomène, à savoir qu’il y a de plus en plus de préparateurs de machines, qui livrent des quads clés en main. Cela se fait beaucoup en matière de rallye auto avec des locations de véhicules pour une ou plusieurs épreuves. Il y aura notamment à Pont-de-Vaux les équipes de SMX Racing (avec Alexandre Giroud, vainqueur des Dakar 2022 et 2023 sur un Raptor, ndlr), de Drag’On, mais aussi plusieurs préparateurs étrangers. C’est une pratique qui se développe et qui permet à des pilotes de rouler à moindre coût. Mais il y a d’autres belles surprises à venir.

C’est-à-dire…

Il y aura Benjo Kellerman sur place, qui s’investit beaucoup auprès des kids. Ce travail de formation entrepris depuis plusieurs années permet d’avoir la relève qui se prépare dans les meilleures conditions. Cela permet d’assurer un relais efficace entre les générations. Il y aura un lever de rideau avec des examens de pilotage. Des juges en matière de formation seront présents pour voir quels sont les jeunes pilotes aptes à courir en compétition.

Quelles sont les difficultés rencontrées cette année pour la mise en place de cet événement ?

Il y a toujours des problèmes avec les écologistes avec la notion de bruit mise en avant. Sachant que nous avons fait des efforts en la matière pour qu’il y ait une seule épreuve disputée de nuit, avec un dépassement demandé à titre exceptionnel. Le vendredi, la dernière course termine à 19h30. Mais la situation n’est pas simple avec toutes les entraves mises en place. C’est dommage, car on sent qu’il y a beaucoup de soutien, qu’il s’agisse d’élus, de représentants d’associations ou de fédérations, des partenaires…

Justement, sur combien de partenaires tablez-vous ?

Nous avions bien bossé en 2022 pour réunir de nouvelles personnes, tout en tentant de fidéliser nos plus fidèles soutiens. Le fait d’avoir réalisé les deux éditions précédentes dans des conditions pourtant particulières ont prouvé notre capacité à faire face aux difficultés. Des acteurs locaux, des sociétés privées croient en nous et se sont manifestées. Le fait de mettre en place cette manifestation depuis plus de 30 ans est quelque chose qui pèse pour les gens. Aujourd’hui, nous pouvons compter sur une centaine de partenaires. C’est aussi le fruit d’un gros travail sur les réseaux sociaux.

Qui dit Mondial du Quad, dit également salon…

En ce qui concerne les exposants, c’est un peu plus dur. La crise sanitaire a mis en difficulté de nombreuses structures. Les petits exposants ont beaucoup souffert dans cette période et ne peuvent plus assumer un investissement à PDV. Les marques comme Yamaha, Can-Am et Polaris devraient une nouvelle fois être présentes par l’intermédiaire de distributeurs locaux, soutenus par les maisons mères.

En termes d’affluence, tu tables sur quel volume de spectateurs ?

L’année dernière, nous avons enregistré 12 000 personnes. Nous tablons sur la même chose cette année, sachant que l’on sent bien un engouement populaire autour de cet événement et une réelle attente. C’est le cas au niveau du public mais aussi des pilotes. Les gens ont envie de se faire plaisir.

Quels sont les principaux changements et les animations prévues cette année ?

 Nous aurons une session de roulage de SSV, sans pour autant qu’il s’agisse d’une compétition. Certains importateurs ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt. Nous avons vu lors du Yamaha Off Road Expérience, organisé dans le Beaujolais, que c’est le type d’animations qui plait. Au-delà, nous avons une nouvelle fois un joli programme au niveau des animations. Il y aura par exemple un show freestyle toujours très attendu, mais également de nombreuses animations dès le jeudi en ville. Il va vraiment y avoir des choses à voir et à faire. 

Contact : https://mondialduquad.com

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